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Trump dénonce un "acte de terreur" et l'immigration après les tirs contre deux militaires
information fournie par AFP 27/11/2025 à 06:21

Un homme en treillis militaire sur un brancard, le 26 novembre 2025 à Washington ( AFP / Sebastian Smith )

Un homme en treillis militaire sur un brancard, le 26 novembre 2025 à Washington ( AFP / Sebastian Smith )

Donald Trump a dénoncé mercredi un "acte de terreur" et promis de renforcer ses politiques anti-immigration après des tirs visant à Washington deux militaires de la Garde nationale, qui sont toujours dans un état critique, selon les autorités.

Les tirs sont survenus mercredi après-midi en plein centre de la capitale américaine, investie depuis août par des centaines de ces militaires de réserve pour y mener des patrouilles à pied, à la demande du président américain et contre l'avis des autorités locales démocrates.

Les deux militaires touchés sont "grièvement blessés" et le tireur présumé est lui aussi "sévèrement blessé", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, qualifiant l'auteur d'"animal" qui "paierait très cher" son acte.

Dans une allocution vidéo solennelle, le dirigeant a ensuite confirmé que le suspect arrêté était un homme venu d'Afghanistan en septembre 2021.

Depuis la Floride où il passe la fête de Thanksgiving, Donald Trump s'est livré à une véhémente diatribe contre l'immigration, qualifiée de "plus grande menace pour la sécurité nationale", en reprochant à son prédécesseur démocrate Joe Biden (2021-2025) d'avoir laissé entrer des "millions" d'étrangers aux Etats-Unis.

Le président républicain a dit que son gouvernement devait maintenant "réexaminer" tous les individus venus d'Afghanistan quand Joe Biden était au pouvoir.

Peu après son allocution, le USCIS, une agence fédérale chargée de l'immigration, a indiqué sur ses réseaux sociaux la suspension immédiate et à durée indéfinie du "traitement de toutes les demandes d'immigration concernant des ressortissants afghans", "dans l'attente d'un nouvel examen des protocoles de sécurité et de vérification".

AfghanEvac, une organisation chargée d'aider des Afghans à s'établir aux Etats-Unis après le retrait américain d'Afghanistan de 2021, s'est défendue, affirmant procéder à "des vérifications de sécurité (...) parmi les plus approfondies" en matière d'immigration.

"L'acte de cet individu isolé et violent ne doit pas servir d'excuse pour définir et rabaisser une communauté entière", a lancé son président, Shawn VanDiver.

- "Tirs ciblés" -

Il s'agit de la pire attaque commise contre la Garde nationale depuis son déploiement ces derniers mois dans des villes démocrates.

Vers 14H15 (19H15 GMT), "un suspect est arrivé à l'angle de la rue, a soulevé son arme à feu et a tiré vers des gardes nationaux" en patrouille, a déclaré lors d'une conférence de presse Jeffery Carroll, un responsable de la police de Washington, parlant d'un "tireur solitaire."

D'autres gardes nationaux "sont parvenus" à le "maîtriser pour l'arrêter", a-t-il ajouté.

"Les tirs étaient ciblés", a déclaré Muriel Bowser, la maire démocrate de Washington, lors de la même conférence de presse.

Des membres de la garde nationale derrière un périmètre de sécurité le 26 novembre 2025 à Washington  ( AFP / Brendan SMIALOWSKI )

Des membres de la garde nationale derrière un périmètre de sécurité le 26 novembre 2025 à Washington ( AFP / Brendan SMIALOWSKI )

Les deux militaires sont dans un "état critique", a insisté devant les caméras Kash Patel, le directeur du FBI, alors que la confusion a un temps régné sur leur sort.

La police de Washington a par ailleurs fait savoir qu'elle n'avait pour l'instant "connaissance d'aucun mobile".

La Maison Blanche a, elle, accusé l'opposition démocrate d'avoir "diabolisé" les soldats en critiquant leur déploiement et en accusant Donald Trump d'outrepasser ses pouvoirs.

Sur les lieux des tirs, un quartier de bureaux à deux rues de la Maison Blanche, des journalistes de l'AFP ont vu une personne vêtue d'un uniforme militaire être évacuée sur un brancard.

- "L'histoire en direct" -

Mohammed Elkattabi venait juste de visiter la Maison Blanche en famille quand il a "vu plein de flics et de voitures de police passer à toute vitesse." "On a vu deux civières", a-t-il raconté à l'AFP.

Les tirs sont survenus dans un climat politique très tendu aux Etats-Unis, secoués début septembre par l'assassinat de Charlie Kirk, un jeune influenceur ultraconservateur allié du président, lui-même victime d'une tentative d'assassinat pendant la campagne présidentielle de 2024.

Ces derniers mois, le président a envoyé la Garde nationale à Los Angeles et Washington, contre l'avis des autorités locales démocrates, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et l'immigration illégale.

Le ministre de la Défense Pete Hegseth a annoncé mercredi l'envoi de 500 militaires supplémentaires à Washington, ce qui doit porter leur nombre à plus de 2.500.

La municipalité a saisi la justice pour demander le retrait de la Garde nationale et les tribunaux lui ont donné raison la semaine dernière.

1 commentaire

  • 04:43

    Un afghan muslim aux US ou comment importer des pbs.


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